Ebook Gratuit La Révolution française, by Albert Soboul
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La Révolution française, by Albert Soboul
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Détails sur le produit
Poche: 608 pages
Editeur : Gallimard; Édition : Nouv. éd. rev. et augm (11 octobre 1984)
Collection : Tel
Langue : Français
ISBN-10: 2070701069
ISBN-13: 978-2070701063
Dimensions du produit:
19 x 12,5 x 3,3 cm
Moyenne des commentaires client :
4.5 étoiles sur 5
9 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
21.632 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Cet ouvrage ne vaut que pour une description précise et claire de l’évolution de la Révolution Française, tant d’un point de vue purement chronologique, que d’un point de vue des différentes institutions et acteurs qui sont apparus au fil du déroulement de cette Révolution Française. Ce n’est pas rien déjà , et c’est pourquoi malgré les nombreuses critiques que j’aurais à formuler sur cet ouvrage, je le recommande. Pour le reste, les appréciations de l’auteur ne peuvent qu’être altérées par ses orientations politiques qui transparaissent d’une façon prégnante tout au long de l’ouvrage, et c’est bien dommage, le rendant parfois oublieux d’explications, pourtant aujourd’hui parfaitement connues, qui éclaireraient avantageusement le déroulement des faits.Prenons un exemple : la Grande Peur. Ce phénomène qui apparut après le 14 juillet 1789 et dura tout juillet où le « peuple » crut être menacé tant par des bandes intérieures que par les souverains étrangers avides de se venger (on se demande bien de quoi). Elle engendra des mouvements nombreux et violents de la paysannerie envers les nobles des campagnes, occasionnant aussi au passage quelque massacre. À lire l’auteur, on se demande bien d’où pouvaient provenir ces bruits alarmants, qui agitèrent le peuple, le rendant fanatique : aucune explication.Pourtant, ces bruits d’invasion ou de menaces de bandes armées furent évidemment habilement répandus, dans le but intentionnel d’échauffer les esprits, afin de continuer de mettre de l’huile sur le feu, et de dépasser la révolution bourgeoise qui commençait de se dessiner. Ce coup bas est bien évidemment venu des clubs Jacobins répandus dans toutes la France et déjà parfaitement organisés et affiliés les uns aux autres. Ces mêmes clubs qui tout au long de la Révolution n’ont cessé de vouloir mener celle-ci jusqu’à son extrême. Pourtant si ces clubs étaient très organisés, constitués d’orateurs hors pairs, manipulateurs à souhait, ils n’étaient qu’une poignée, mais une poignée très active, face à une masse pour partie inerte, pour partie crédule et suiveuse. Cette dernière, a pu être mesurée lors des différentes élections auxquelles le peuple, de surcroît très épuré (tout le monde n’avait pas le droit de voter, les ci-devant nobles par exemple, idem pour le clergé), fut sollicité en maintes occasions : le verdict est dur : 10-15% au maximum ! C’est peu. D’autant que dans ce faible pourcentage tous n’étaient pas de tendance jacobine ou sans-culotte. En comparaison, nos élections avec 50% d’abstention en certaines circonstances feraient figures de participations records !! Bien sûr, pas un mot de l’auteur pour indiquer la faiblesse numérique consternante de cette minorité agissante qui se prenait pour tout le peuple et désigné allégrement comme tel par l’auteur !! C’est donc une extrême minorité qui mena la révolution à sa perte en la portant à l’extrémité de l’horreur. Mais une minorité dirigée par une élite fanatique sortie des clubs, une élite d’une volonté de fer, d’un activisme sans pareil, voulant mener la Révolution Française bien au-delà d’une révolution bourgeoise. Le problème c’est qu’à part cette poignée de fanatiques endoctrinés, personne ne voulait d’une révolution marxiste que l’on sent si prisée par l’auteur. Le monde paysan, très largement majoritaire, moins encore que les autres une fois débarrassé du fardeau du joug féodal. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a suffi de couper moins de 100 têtes à Paris pour stopper la Terreur. Si le « peuple » avait été partie prenante de celle-ci, ce n’est pas cent têtes coupées qui l’auraient stoppée !! Idem pour ces fameux sans-culottes, quelques milliers, pour une ville de près d’un million d’habitant avec ses faubourgs !! Là encore l’auteur se garde bien de préciser la faiblesse numérique de ces sadiques sanguinaires.Prenons un autre exemple : la Terreur. Si celle-ci est assez bien décrite dans son organisation par l’auteur, à aucun moment on sent la guillotine à l’œuvre, ni même perçoit-on son ombre, pas plus la terreur qu’elle a imprégnée dans les esprits à ce moment-là . L’atmosphère reste aussi sereine, que si nous lisions une comptine pour enfants… En revanche l’on perçoit beaucoup mieux le coté néfaste de la Terreur Blanche (le retour de bâton contre ceux qui ont participé à la Terreur)... Sans doute l’une était méritoire, l’autre criminelle… On pourrait aussi parler de ce complot aristocratique de l'intérieur cité par l’auteur tout au long du livre, sur lequel il ne donne aucune explication, soit pour expliquer qu’il ressort du fantasme populaire soit, au contraire, pour en étayer le bien-fondé… Du coup il lui donne une semblance de réalité, puisqu’il le nomme régulièrement, sans jamais bien sûr en démontrer l’existence, et pour cause…Bref, je pourrais continuer ainsi jusqu’à l’infini. Ce qu’il faut retenir de cet ouvrage c’est que malgré les appréciations tendancieuses qui mettent plus ou moins en lumière les évènements en fonction de leur coloration politique, il est complet. On peut suivre pas à pas l’évolution de cette révolution, et bien en comprendre les différentes phases ainsi que leur organisation structurelle, malgré les voiles pudiques et voulus sur les causes réelles des excès et exactions que cette révolution a engendrés. En revanche, les annexes sont réduites à leur plus simple expression, par exemple, pas de chronologie sur le déroulement des évènements.Par ailleurs, en début d’ouvrage, si sa description de l’Ancien Régime me parait juste, il ne faut louper aucun mot pour apprécier pleinement son propos, tant on perçoit peu la paralysie structurelle dont il était empreint, à la différence par exemple, des pages lumineuses d’un Pierre Gaxotte sur ce même propos dans son ouvrage « La Révolution Française ». Idem, aucun mot pour rendre-compte de la tentative efficace, bien que très tardive (1771) de Louis XV, pour corriger les maux les plus criants du royaume, après une trop longue léthargie. Malheureusement Louis XV est mort 3 ans après ce début de réforme prometteur, qui pourtant déjà portait une part non négligeable des souhaits des États Généraux de 1789. Son successeur, par méconnaissance, incompétence, s’empressa par le rappel de Maurepas, de stopper ce qui avait été entrepris, faisant aller les choses de mal en pis, les menant là où l’on sait.Malgré toutes ces lacunes et sa partialité, bon ouvrage cependant.
C'est un classique de l'histoire de la Révolution française , à lire et à relire avec aussi, bien entendu, les ouvrages de François Furet, même si ce combat d'auteurs paraît aujourd'hui dépassé.Outil indispensable de référence, à lire avec un regard critique
Une étude sérieuse et très instructive qui n'hésite pas à aller à l'encontre du mythe enseigné dans nos écoles.A découvrir impérativement !
Analyse rigoureuse de la révolution, par un grand professeur marxiste.Balaie toute le période révolutionnaire jusque au directoire, d'un style certes académique, mais passionnant.L'analyse marxiste (bien qu'ici peu présente) permet bien d’appréhender les motivations, les trahisons, et nous offre une vision autre du roman national républicain.Une très bonne introduction à cette période si compliquée de l'histoire ( lecture qui peut être complété par les ouvrages de François Furet, d’Henri Guillemein ainsi que par d'autres auteurs dits réactionnaires pour avoir une vue d’ensemble).
Encore un qui jette, par un travail systématique, du vitriol sur ce que l'on nous sert dans les manuels d'histoire. Il a été marxiste, mais son travail d'historien et son intégrité n'en son pas affectés, comme pour Jaurès.
La personne à qui je destinais ce livre a énormément apprécié, richesse des informations, qualité de l'historien et de la présentation, un des meilleurs ouvrages sur la Révolution
Albert Soboul reste le meilleur historien sur le Révolution française. Ce livre est une référence incontournable. Toutefois, sur le plan physique, ce livre est difficile à lire car les caractère sont très petits. J'aimerais trouver cet ouvrage dans sa version originale.
Albert Soboul retrace les dix années (1789-1799) qui ébranlèrent la France et le monde. Son histoire de la glorieuse Révolution française souligne le prodigieux travail de régénération, notamment législatif, qui court sous le défilé des événements, et imprime un nouveau tour à la société française de l'époque.Il s'étend d'abord sur la déliquescence de l'Ancien Régime à bout de souffle, puis sur le travail de la Convention, brosse de manière palpitante les ardentes luttes politiques entre factions révolutionnaires telles que Montagnards, Girondins... et termine par la reprise en main du Directoire.Il analyse aussi la lutte de classes qui oppose les révolutionnaires bourgeois aux masses populaires des sans-culottes (sur lesquels il a publié un ouvrage) et qui rendait impossible de terminer la révolution à la satisfaction de tout le peuple.Soboul s'attarde grandement sur le rôle joué par Robespierre et ses déclarations nombreuses parsèment l'ouvrage, tandis que des mouvements amples comme l'insurrection vendéenne sont laissés dans l'ombre, ce qui pourra déplaire. Lire en complément l'histoire de la Révolution de François Furet et Denis Richet s'impose alors pour se faire une idée globale de la situation (sans compter les travaux plus récents de Jean-Clément Martin).La lecture du livre d'Albert Soboul, somme des travaux de sa vie (il y travaillait encore à la veille de sa mort), est facile : le style en est clair et précis et le découpage en sections aéré.
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